Archive pour décembre 2018

Expo : des cabanes pour les enfants à la Cité des sciences

Des cabanes que les enfants peuvent voir, investir, partager, construire…

C’est à la Cité des sciences à partir de ce week-end.

Une belle idée de cadeau…

En bois, en tissu, en carton, en feuillage… Sophistiquées ou juste ébauchées… Déjà ingénieuses ou simples amoncellements de quelques coussins… Edifiées à l’intérieur d’un appartement ou dans un jardin… Parfois même posées sur les hautes branches d’un arbre…

Des timbres racontent les cabanes des enfants, petits ou grands, comme les « tchanquées » du bassin d’Arcachon.

Les cabanes abritent les rêves des enfants. En les construisant, ils se créent leur propre univers, ils s’y réfugient, s’y isolent.

Ils s’y affranchissent aussi, mènent un moment leur vie, seuls, en compagnie…

Les cabanes font également rêver les grands. Avec les « samsufi » de bord de mer, les maisons et ateliers de jardin ou encore les abris de pêcheurs ils prolongent l’enfance… Eux-aussi font de ces lieux leur lieu, leur asile, leur espace de liberté…

Des chalets en bois tapissés de miroirs, de coussins, un dôme de bonbonnes d’eau, comme une yourte de plastique…

Des timbres racontent les cabanes des enfants, petits ou grands. Les « tchanquées » du bassin d’Arcachon, celles des feuillardiers… Et d’autres encore…

Une exposition inaugurée cette fin de semaine à la Cité des sciences à Paris fait mieux que les raconter. Elle les réinventent, les diversifient.

Et surtout elle les met à la complète disposition des enfants. Une vingtaine d’édifices en tout, fruit du travail remarquable mené en commun par des artisans et des artistes.

Des chalets en bois tapissés de miroirs, de coussins, un dôme de bonbonnes d’eau, comme une yourte de plastique, une grotte en papier froissé, recouvrant un milieu qui suggère le fantastique …

La cabane des livres…

Une maison des livres, aux murs dont les briques sont des ouvrages des bibliothèques Verte, Rose, Rouge et Or Dauphine, une autre réversible, qui joue sur les codes du dedans et du dehors, des « cabines » de plages, crinolines de tissu…

Autant d’espaces où les enfants peuvent pénétrer, découvrir, jouer, lire, dessiner, se poursuivre, associer des images à plaquer aux cloisons…

A l’aide de bâtons, de toiles, d’élastiques, de panneaux, de filets de pêche, les enfants peuvent s’exercer à l’art délicat et jubilatoire de la construction de cabanes.

« Tout a été conçu pour que nos jeunes visiteurs – de 2 à 10 ans – puissent investir ces multiples propositions de cabanes et s’y immergent pleinement, explique Alisson Boiffard, l’une des commissaires de l’exposition, et nous avons voulu qu’au-delà de la visite active, ils puissent aussi y aller de leur créativité. »

Au centre de l’exposition, le « Défi » offre ainsi un formidable terrain de jeux : à l’aide de bâtons, de toiles, d’élastiques, de panneaux, de filets de pêche, les enfants peuvent s’exercer à l’art délicat et jubilatoire de la construction de cabanes.

Sur le côté de l’exposition une salle propose la visite de trois habitats nomades : une (vraie) yourte Mongole, un tipi amérindien et une tente touareg.

Sur le côté de l’exposition une salle propose une visite plus « reposante ». Trois habitats nomades y sont dressés : une (vraie) yourte Mongole, un tipi amérindien et une tente touareg.

« Cette espace est l’occasion pour nos jeunes visiteurs et leurs accompagnants d’aller à la rencontre des cultures itinérantes, poursuit Alisson Boiffard, à travers les modes spécifiques de construction, les mobiliers, les objets symboliques on peut ainsi appréhender d’autres mondes, d’autres vies. »

Une visite à la Cité des sciences… : un des beaux cadeaux à faire aux enfants – petits et mêmes grands – à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Rodolphe Pays

Cabanes, exposition du 22 décembre 2018 au 5 janvier 2020, Cité des sciences et de l’industrie, 30 avenue Corentin-Cariou, 75019 PARIS (ouvert tous les jours – sauf le lundi – de 10 h à 18 h, et jusqu’à 19 h le dimanche). Tél. : 01 40 05 80 00.

En savoir plus : http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/expos-temporaires/prochainement/cabanes/

« Plus un Chat ? », un ouvrage vénitien signé Nicolas Vial et Didier Decoin

Plus un Chat ?… C’est le titre de l’ouvrage que Nicolas Vial et Didier Decoin viennent ensemble de signer.

Le peintre de la marine et le président des écrivains de marine y racontent Venise, ses canaux, ses chats, ses mystères…

C’est à une merveilleuse balade à laquelle nous convient Nicolas Vial et Didier Decoin. Une escapade inoubliable, onirique.

A Venise, au fil de ses ruelles, le long de ses canaux, à bord d’un mythique Riva et d’autres esquifs plus étranges, près d’îles avoisinantes, au cimetière de San Michele…

Au royaume des chats, porte-bonheurs et gardiens de la Sérénissime.

Ces Soriani venus à la fin du XIIIème siècle de Syrie et de Palestine pour se mêler aux félidés autochtones et fonder une communauté de régisseurs, de veilleurs, de témoins aussi.

Une balade à l’abri de toutes les foules, locales, laborieuses ou en villégiature…

Peintre, illustrateur, Nicolas Vial a aussi réalisé une dizaine de timbres et a exposé ses dessins de presse en 2012 au Musée de La Poste.

Nicolas Vial peint et dessine Venise depuis de très nombreuses années. A l’aquarelle, la gouache, l’encre de chine…

Il en connaît tous les contours, les secrets, s’est nourri de toutes les couleurs de la ville, des reflets de la lagune. Et de toutes les postures, vives, alanguies, sauvages, intriguées, curieuses de ses chats…

Ce sont des dizaines de ses œuvres, dont beaucoup réalisées sur place, qui forment la trame illustrée de l’ouvrage qu’il a réalisé en collaboration avec Didier Decoin.

Didier Decoin ne s’est pas contenté de légender les œuvres de Nicolas Vial. Il a voulu raconter Venise à sa manière. (photo Benaroch/SIPA)

L’écrivain ne s’est pas contenté de légender, de broder autour de ces dessins, de ces tableaux. Lui-aussi connaît et aime Venise. Il a voulu la raconter à sa manière.

Inspiré de la riche matière fournie par Nicolas Vial, il a bâti une histoire où les chats semblent former la seule population de la cité des Doges.

Des chats – Toffolo, Marco, Giorgio, Arcangelo… – se déplaçant à dos de crocodiles, qu’ils prennent pour des fonds de gondoles retournées. Des chats dont les rêves mettent en fuite les démons qui la nuit habitent les hommes. Des chats qui se vengent – pacifiquement au final – de rats les ayant humiliés.

Des chats qui voient « des choses étranges et magnifiques, dont les humains n’ont même pas idée, tels des ballets dansés par des ombellifères géantes sur la partition du Sacre du printemps d’Igor Stravinski, le Vénitien éternel qui dort à jamais au cimetière San Michele ».

Plus un Chat ? est ce que l’on appelle un beau livre, dans tous les sens du terme. Autant de raisons de s’y plonger ou d’y faire plonger…

Rodolphe Pays

Plus un Chat ?, de Nicolas Vial et Didier Decoin, aux éditions du Chêne, 112 pages, 35 euros.

Nicolas Vial expose jusqu’à la fin mars les peintures et dessins originaux tirés du livre Plus un Chat ? aux Jardins de Saint-Dominique, Chateauform’City, 49-51, rue Saint-Dominique, Paris 7ème.

Les visites ne sont possibles que sur rendez-vous : informations, réservations par courriel (lesrendezvousdelart@gmail.com) ou par téléphone (au 06-20-55-21-45).

 

 

 

En attendant peut-être le timbre, les deux nouveaux albums d’Antoine Chereau

A travers ses dessins, Antoine Chereau réfléchit au monde, aux gens, aux problématiques d’aujourd’hui.

Antoine Chereau rit de tout, mais pas avec n’importe quoi. Il le prouve deux nouvelles fois à travers les albums qu’il vient d’éditer.

L’un qui demande comment et si on peut être heureux et l’autre qui évoque le « bonheur » d’être auteur…

C’est devenu au fil des années une sorte de mission, celle de favoriser toutes les approches culturelles. Par segment, par bribe. La philatélie agit telle une poursuite dont le faisceau serait un temps braqué sur un détail de l’infini espace des connaissances.

Si elle évoque volontiers l’histoire, le patrimoine, l’art ou encore la mode, elle aborde aussi régulièrement les questions que l’on dit de société, les problèmes d’actualité, les thèmes sensibles : les Droits de l’Homme, les associations caritatives, l’armistice, la solidarité, la protection de la nature…

Avec humour parfois. Mais pas si souvent. Pas assez souvent. Et c’est peut-être dommage, tant un regard amusé, facétieux, ironique peut attirer l’attention, l’intérêt, provoquer l’envie d’en savoir plus. Et aussi, simplement faire du bien.

Mêler réflexion et rire ou sourire, un cocktail utile, savoureux, rafraîchissant même s’il peut à l’occasion – et alors… – être détonnant. Il est un artiste – dessinateur de presse, illustrateur, auteur… – qui se frotte avec bonheur à l’exercice depuis un long moment déjà.

Un artiste d’ailleurs pas inconnu des services… postaux (il a par ses dessins longtemps œuvré à détendre les publications et les grandes réunions de La Poste).

Des lustres qu’Antoine Chereau réfléchit au monde, aux gens, aux problématiques contemporaines. Il a la férocité aimable, la malice pas innocente.

Mais jamais la brutalité gratuite : dans sa vie comme dans son œuvre l’homme pratique une empathie naturelle, la bienveillance (à ne pas confondre avec la complaisance dont il n’est rigoureusement pas adepte), et depuis bien avant qu’elle soit devenue à la mode.

Les albums de dessins qu’il a publiés ces dernières années en attestent. Consacrés à des thèmes tels que la santé, l’égalité, le travail, l’amour…

Au vu de ce travail associant toujours la pertinence du journaliste, la liberté de l’éditorialiste et la verve du caricaturiste, on aurait bien pu lui confier la réalisation d’un timbre (avis aux professionnels… ). Pour s’en convaincre une nouvelle fois, il suffit de se plonger dans ses deux plus récents opus.

Dans celui qui traite du bonheur, de sa quête, de ses ersatz, de ses substituts opportunément intitulé Alors, heureux ? Au travail, à la maison, en vacances, chez le psy (les planches autour du divan sont inoubliables de vista et de drôlerie), avec des copains… , Chereau interroge, nous interroge, s’interroge lui-aussi sur cette légitime envie de tenter d’aller bien.

« Bien sûr, moi comme tout le monde on aspire à être au moins un peu heureux, mais le discours sur ce sujet est forcément ambigu, à double tranchant, explique-t-il, on est tous pareils, on fait ce que l’on peut, c’est pas si simple, on peut quand même en rire, il faut quand même en rire. »

Et on en rit beaucoup. Pas toujours de la même manière. Parfois, la réflexion saute d’abord aux yeux, le fond du propos nous percute, et le rire vient ensuite, comme une évidence, une déferlante. Et d’autres fois, c’est l’inverse, le rire est immédiat, déclenché, et l’idée, l’intention s’ouvre alors à nous.

L’autre ouvrage qu‘Antoine Chereau soumet en ce moment à notre soif de comprendre et de rire, tourne lui-aussi autour de l’idée du bonheur. Mais cette fois, celui d’être auteur.

Là, Chereau puise son inspiration dans sa propre expérience. Et dans l’observation de celles de ses confrères. Et, pour notre plus grand plaisir, il ne s’épargne ni ne nous épargne rien.

Ni des auteurs en herbe, à la recherche de leur parfois hypothétique talent, ni des ateliers d’écriture, écoles à ne pas forcément prendre à la lettre, ni des éditeurs roués et cyniques ou encore des lecteurs improbables.

Les dessins consacrés aux séances de dédicaces dans les librairies de France et de Navarre sont particulièrement croustillants. Tout comme ceux sur les aléatoires droits d’auteur…

L’un et l’autre de ces deux albums sont à consommer (et à offrir) sans modération. En attendant de retrouver un jour l’une de ces pépites sur une petite vignette dentelée collée en haut à droite d’un de vos courriers…

Rodolphe Pays

 

Dans toutes les bonnes librairies, à la FNAC… :

  • Alors, heureux ?, dessins et textes d’Antoine Chereau, chez Pixel Fever Editions, 87 saynètes, 23 €.
  • Le Bonheur d’être auteur !, dessins et textes d’Antoine Chereau, chez Pixel Fever Editions, 62 dessins, 12 €.

Déjà parus :

 

 

 

 

 

 

 

 

(Merci à Isabelle Chereau pour son concours et les infos.)


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