
Footballeur talentueux et exemplaire près de 20 ans durant, Sylvain Kastendeuch a aussi été un philatéliste acharné dans sa jeunesse.
Footballeur talentueux et exemplaire près de 20 ans durant, Sylvain Kastendeuch a aussi été un philatéliste acharné dans sa jeunesse.
Son lien avec La Poste ne s’est jamais interrompu, depuis sa formation de joueur au sein de l’ASPTT à sa présence régulière lors d’événements organisés autour du sport par l’entreprise.
« J’ai découvert la philatélie tout gamin à travers les albums de timbres d’un oncle. Ils étaient stockés chez ma grand-mère, chez qui j’allais souvent en vacances. Je les ai feuilletés, et puis, ces petites images, ça m’a intéressé, ça m’a donné envie.

« J’ai découvert la philatélie tout gamin à travers les albums de timbres d’un oncle. C’est comme ça que j’ai commencé à collectionner… en piochant d’abord dans les albums de cet oncle. Je m’y suis consacré jusqu’à l’adolescence, après je suis passé à autre chose, au foot essentiellement… »
C’est comme ça que j’ai commencé à collectionner… en piochant d’abord dans les albums de cet oncle.
J’avais une dizaine d’années à l’époque, je m’y suis consacré jusqu’à l’adolescence, après je suis passé à autre chose, au foot essentiellement…
Ce qui m’a d’abord plu dans la philatélie, c’est déjà l’idée de collection, d’accumuler le plus de timbres possible, on en veut toujours davantage, ça devenait même une sorte d’addiction.
Je m’attachais aussi beaucoup à leur valeur, leur rareté, leur taille, leur ancienneté…
Et puis les timbres illustraient la plupart des domaines qui m’attiraient, l’histoire, la géographie, les monuments…
Ils étaient le point de départ de recherches pour en savoir plus. On n’avait pas internet alors, c’est dans les bouquins, les dictionnaires que je complétais mes connaissances.
C’était – c’est – une manière très plaisante de s’instruire.
J’étais assez insatiable, je collectionnais tout. J’avais des albums par pays, par thèmes.
Pour me procurer des timbres, je n’échangeais pas tellement avec des copains. C’était plutôt une activité solitaire. Je m’étais quand même constitué un petit réseau, assez familial.

« Même si je ne m’en occupe plus depuis longtemps, j’ai toujours conservé mes albums. J’ai encore en tête certains timbres, illustrés d’animaux, de monuments, de drapeaux, des célèbres « semeuses. »
J’avais notamment une tante qui recevait pas mal de courriers de partout, je ne sais plus vraiment pourquoi, j’en récoltais un grand nombre, ça a bien enrichi ma collection.
J’aimais bien aussi les opérations pour décoller les timbres, l’eau chaude, la vapeur, les précautions, tout un rituel. Là-encore, c’est un truc assez personnel, on gère seul ses timbres, on les regarde, on les met en place…
Même si je ne m’en occupe plus depuis longtemps, j’ai toujours conservé mes albums. J’ai encore en tête certains timbres, illustrés d’animaux, de monuments, de drapeaux, des célèbres « semeuses ».

« C’est vrai qu’aujourd’hui il y a moins de courrier qui circule, mais j’espère quand même que le timbre restera un vecteur d’apprentissage, d’ouverture, de culture…Peut-être peut-on faire un parallèle avec les vignettes Panini, dont on prédisait la disparition et qui au final sont toujours appréciées. »
Je ne collectionne plus, mais quand même je garde les supports de communication – collectors, invitation, documents divers… – que l’on m’envoie et qui sont affranchis de beaux timbres ou de timbres commémoratifs ou événementiels. C’est au fond un peu une manière de prolonger ce hobby.
C’est vrai qu’aujourd’hui il y a moins de courrier qui circule, mais j’espère quand même que le timbre restera un vecteur d’apprentissage, d’ouverture, de culture… Restera aussi un lien entre les générations, parce que c’est une passion de tous les âges…
Peut-être peut-on faire un parallèle avec les vignettes Panini, dont on prédisait la disparition et qui au final sont toujours appréciées.

En tant que maire adjoint de Metz dans les années 2000 ou comme président de l’Union des Footballeurs Professionnels depuis 2006, Sylvain Kastendeuch (au centre de la photo) a été présent lors de nombreux événements parfois organisés en partenariat avec La Poste.
Ce qui est encourageant, c’est que l’on voit encore pas mal de marchands de timbres. Dans le passage des Panoramas, à Paris, tout près du siège de l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels, il en reste plusieurs qui semblent très actifs.
Au-delà des timbres, j’ai toujours eu des liens avec l’univers de La Poste. D’abord parce que mon premier vrai club formateur, ça a été l’ASPTT de Metz. Et puis par la suite j’ai eu des contacts réguliers avec les gens de La Poste, à l’occasion de manifestations liées au soutien de l’entreprise à des compétitions ou encore à l’arbitrage.
On dit souvent que les gens collectionnent les timbres jeunes et qu’ils reprennent cette activité une fois leur vie active bien en place… Qui sait, c’est peut-être l’occasion pour moi de m’y remettre… »
Propos recueillis par Rodolphe Pays
Footballeur, maire-adjoint et dirigeant sportif
Originaire d’Hayange, en Moselle, Sylvain Kastendeuch a notamment démarré sa carrière de footballeur à l’ASPTT de Metz. Il a été joueur professionnel de 1982 à 2001.
Sylvain Kastendeuch a disputé près de 600 matches en ligue 1 – au FC Metz, à l’AS Saint-Etienne et au Toulouse FC – sans prendre un seul carton rouge, une performance pour un défenseur.
Il compte aussi neuf sélections en équipe de France (de 1987 à 1989).
De 2001 à 2008, Sylvain Kastendeuch a été maire-adjoint de Metz, chargé de la jeunesse et des sports.
Depuis 2006, il est coprésident de l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels (UNFP). Il est également président de la Fédération Nationale des Associations et des Syndicats de Sportifs (FNASS), le syndicat des footballeurs, rugbymen, basketteurs, handballeurs et cyclistes.
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