Vingt ans déjà que Léo Ferré a tiré sa révérence. Un jour de 14 juillet, quelque part en Toscane. Les postes française et monégasque lui ont rendu hommage en émettant des timbres à son effigie. Léo, c’est toujours extra…

Bloc-feuillet « Artistes de la chanson », graphisme Aurélie Baras, photo de Léo Ferré par Patrick Ullman. En médaillon en bas, timbre de Monaco de 2004, dessin de Blaise Devissi.
Les célébrations officielles, la catastrophe ferroviaire de Brétigny sur Orge, Le Tour de France, l’émission du nouveau timbre Marianne ont le plus souvent occulté le rappel d’un anniversaire : Léo Ferré est mort il y a 20 ans, le 14 juillet 1993. En une sorte de dernier pied de nez, d’ultime provocation, l’insoumis s’en est allé le jour de la fête nationale française. Comme tournant le dos une fois de plus, et définitivement, aux conventions, aux institutions, à l’ordre…
Né au carrefour de plusieurs frontières (à Monaco, où son père était le directeur du personnel du casino de la principauté), Ferré n’en a jamais eu le goût. S’il s’est éteint (en Toscane, où il était installé depuis près de vingt ans) au moment d’une commémoration patriotique, il avait aussi vu le jour à une date anniversaire marquante, un 24 août (1916), le jour de la Saint-Barthélemy…
Léo Ferré s’est intéressé très tôt à la musique. Dès l’âge de sept ans, il est soprano au sein de la chorale de la cathédrale de Monaco. A quatorze ans, il compose le Kyrie d’une messe à trois voix… Il passera tout de même un diplôme en sciences politiques, mais sa vie se confond avec la musique. Poète, musicien, auteur, compositeur, Léo Ferré a touché des générations très différentes, celles de l’après-guerre (il travaille notamment avec Jean-Roger Caussimon) jusqu’à celles des années 1960 et 1970 (en 1969 la chanson « C’est extra » élargit considérablement son audience auprès des jeunes) où il expérimente aussi le rock anglo-saxon.
En 2001, La Poste a émis un bloc-feuillet consacré à six artistes de la chanson française, dont Léo Ferré. Créé par la graphiste Aurélie Baras, le bloc fait également apparaître Barbara, Michel Berger, Dalida, Claude François et Serge Gainsbourg. La poste de Monaco a elle aussi rendu hommage au chanteur de l’amour et de l’anarchie, en sortant en 2004 un timbre « Léo Ferré » dessiné par Blaise Devissi. Et le 1er décembre prochain, Monaco émettra à nouveau un timbre dédié à Léo Ferré à l’occasion de la grande bourse internationale qui se déroulera ce jour-là dans la principauté. Vingt après, c’est toujours extra… (RP)
Le panorama des timbres français (salle 11 des collections permanentes) et l’espace Timbres, l’Adresse Musée de La Poste, 34 boulevard de Vaugirard, Paris 15ème.
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