Archive pour juin 2014

Louvre-Lens : des collections permanentes et des expos temporaires auxquelles La Poste apporte désormais son soutien

Lens2Lens1La Poste a rejoint il y a quelques semaines le cercle « Entreprises » du Musée Louvre-Lens. Une manière d’être activement présente aux côtés d’une institution culturelle exceptionnelle implantée dans le nord de la France. En 2013, plus de 900 000 personnes on visité ce lieu symboliquement posé sur d’anciennes galeries de mines de charbon.

A Lens étaient depuis des décennies immédiatement associées ses mines de charbon et son équipe de foot, les « Sang et Or ». Le dernier puits a fermé ses portes en 1990. Restait le RC Lens, avec son public réputé le plus fervent de France, son mythique stade Bollaert. Et reste toujours : le club fait son retour en Ligue 1 pour la saison 2014-2015. Et puis, fin 2012, le Louvre-Lens a ouvert ses portes. Pas n’importe où. Sous ce nouveau temple de l’art et de l’histoire, des kilomètres de galeries d’où était extrait le charbon, dans le vaste parc qui l’entoure, des îlots de verdure qui figurent et indiquent les entrées de la mine…

Au noir de la nuit souterraine, de la houille et des « gueules » a succédé la blancheur… Celle des parois extérieures du bâtiment, qui s’étire en longs cubes clairs, celle de l’immense accueil, transpercé de lumière, celle des salles d’expositions permanentes et temporaires, aux sols et aux murs immaculés… Tout n’est pas que transparence pour autant. Le thème de l’expo temporaire qui a ouvert ses portes fin mai aborde de sombres périodes, celles de la guerre, des guerres.

Deux siècles de conflits à travers le monde y sont montrés. Des campagnes napoléoniennes à la guerre de Crimée (1853-1856), la Commune, aux conflits mondiaux, aux affrontements contemporains. Tableaux, sculptures, photos, textes, installations témoignent de l’horreur. Nous la rappellent. Nous l’apprennent. Au total pas moins de 500 œuvres qui disent comment les artistes voient la guerre, la révèle, la dénonce.

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Et puis le Louvre-Lens, ce sont aussi les collections permanentes (ou presque, elles sont exposées pour 5 ans avant d’être renouvelées), plus de 200 œuvres rassemblées dans la Galerie du Temps. Tous les départements du Louvre ont prêté des pièces exceptionnelles (antiquités égyptiennes, grecques, étrusques et romaines, art de l’Islam… ). A voir et revoir…

Rodolphe Pays

« Les désastres de la guerre », musée du Louvre-Lens, 99 rue Paul Bert, Lens (Pas-de-Calais). Ouvert du mercredi au lundi de 10 h à 18 h. Jusqu’au 6 octobre. http://www.louvrelens.fr

 

 

 

 

« 6 juin 44  » : l’expo de 15 élèves du lycée Buffon soutenue par le musée de La Poste

buffonbuffon2C’est le fruit de plusieurs mois de travail : quinze élèves du lycée Buffon à Paris ont présenté jeudi 5 juin une exposition sur le thème du « 6 juin 1944 ». Une réalisation remarquable – menée avec l’appui du musée de La Poste – qui a vocation à être proposée dans les établissements d’Ile-de-France.

Dans le cadre du Club histoire de leur établissement, des élèves du lycée Buffon, dans le 15ème arrondissement de Paris, ont travaillé durant toute l’année scolaire sur le thème du 6 juin 1944. En partenariat avec le musée de La Poste, une quinzaine de garçons et de filles encadrée par Claude Basuyau (à la tribune sur la photo du bas) et Laurent Piel, leurs professeurs d’histoire, a ainsi pendant des mois mené des recherches, compulsé des documents, recueilli des témoignages… Et ils ont fait des résultats de leurs travaux et de leur réflexion une exposition. Avec l’appui des historiens et le soutien technique et logistique du musée de La Poste, les élèves ont ainsi réalisé 14 panneaux, présentés en avant-première dans leur lycée jeudi 5 juin.

Une « cérémonie » à laquelle ont participé près de 200 personnes, représentants du rectorat, direction de l’établissement, enseignants, élèves, anciens élèves et parents d’élèves. « On est fiers de cette exposition, on y a travaillé avec intérêt, fait des recherches, on s’est aussi rendus sur place sur les plages de Normandie, raconte Raphaëlle, qui a notamment planché sur les panneaux faisant apparaître les cartes géographiques du débarquement, et tout ça a bien été mis en valeur par le graphiste du musée, on est vraiment contents du résultat. » Lise-Marie, autre élève à s’être investie dans le projet, porte même pour la circonstance une veste militaire sur laquelle elle a accroché des écussons symbolisant le débarquement.

« Nos professeurs nous ont donné des conseils, nous ont indiqué des pistes d’ouvrages à consulter, explique-t-elle, on a aussi fait nos propres démarches, et au final, on est satisfaits de ce que cela a donné. » Esteban, Diego et Paul ont eux enquêté sur l’opération Fortitude, qui consistait à tromper les allemands à travers la réalisation et l’utilisation de leurres. « On a lu des bouquins, on a acheté des revues qui parlaient de ces pièces d’artillerie factices, de ces chars ne pesant quelques kilogrammes, de ces faux signaux radio, racontent-ils, l’imagination dont ont fait preuve les auteurs de ces procédés est extraordinaire. »

Michel Pantèbre, le proviseur du lycée Buffon et ses deux professeurs d’histoire se félicitent aussi du travail de leurs élèves et de la qualité du projet. « Je me réjouis de cette réalisation soutenue par le musée de La Poste, et je voudrais à cet égard notamment remercier Vonick Morel, Patrick Marchand et Philippe Rodier pour leur aide précieuse, apprécie le proviseur, et j’espère que beaucoup d’établissements pourront dans les mois qui viennent en profiter. » Pour leur part, Claude Basuyau, fondateur du Club histoire en 1999, et Laurent Piel disent le plaisir qu’ils ont eu à travailler avec les élèves sur le projet.

« On les a aidés bien sûr, on a essayé de faire en sorte qu’ils travaillent aussi en dehors d’internet, avec tous les types de documents et  de sources, indiquent-ils, et puis ce qui est aussi très intéressant, c’est d’œuvrer un peu en dehors du cadre strictement scolaire, en équipe, dans une relation différente que celle qui prévaut lors des cours, ça aussi, c’était vraiment appréciable. »

Rodolphe Pays

 

Nicolas Vial a dessiné le timbre commémorant le 70ème anniversaire du Débarquement

 

Photo Christina Filetto

Photo Christina Filettto

Déjà créateur d’une dizaine de timbres, Nicolas Vial a dessiné celui émis les 5 et 6 juin à l’occasion du 70ème anniversaire du débarquement de Normandie.

Impression

Entre Nicolas Vial et La Poste, c’est une histoire qui dure. Ponctuée parfois d’éloignements sans doute, mais surtout marquée de belles présences. Comme celle qu’occasionne l’émission les 5 et 6 juin prochains d’un timbre hommage au débarquement (on se souvient aussi de son exposition au musée de La Poste d’illustrations réalisées pour le journal Le Monde). C’est en effet au peintre et dessinateur qu’a été confiée la tâche d’en réaliser le visuel.

Ainsi que des reporters l’ont fait à l’époque, Nicolas Vial a choisi de se placer aux côtés des soldats alliés et français prenant pied sur les côtes normandes. Il décrit la scène comme s’il était lui-même monté sur une des barges du débarquement. Plusieurs de celles-ci apparaissent ainsi dans une mer que l’on pressent tumultueuse, des soldats à leur bord, en descendant ou déjà courant sur la plage au loin. « J’ai voulu créer une ambiance un peu à la Turner, une ambiance maritime surtout, raconte Nicolas Vial, ces hommes sont partis de nuit, arrivent au petit matin dans la grisaille, vers une lumière que l’on distingue déjà à l’horizon. »

On retrouve les couleurs chères à l’artiste, l’ocre, qui figure tout à la fois la mer et le rivage, qui se reflète aussi sur les embarcations, les bleus profonds. Et les silhouettes sombres qu’il affectionne. « Je suis très heureux d’avoir été sollicité pour faire ce timbre, j’ai toujours aimé ce travail, confie-t-il, et je suis prêt à en concevoir d’autres, sur des thèmes qui suscitent l’émotion comme sur des sujets plus légers. » Entre Nicolas Vial et La Poste, l’histoire pourrait bien durer longtemps encore… (RP)

Timbre « 6 juin 1944 – 70ème anniversaire du Débarquement », auteur Nicolas Vial, metteur en page Aurélie Barras, impression héliogravure, tirage 1 200 000 exemplaires. Disponible à compter du 10 juin à la boutique du Musée de La Poste, 21 avenue du Maine, Paris 15ème. Ouverte tous les jours de 10 h à 18 h (sauf les samedi, dimanche et jours fériés). Tél. : 01 53 71 98 49.          


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