La Poste a rejoint il y a quelques semaines le cercle « Entreprises » du Musée Louvre-Lens. Une manière d’être activement présente aux côtés d’une institution culturelle exceptionnelle implantée dans le nord de la France. En 2013, plus de 900 000 personnes on visité ce lieu symboliquement posé sur d’anciennes galeries de mines de charbon.
A Lens étaient depuis des décennies immédiatement associées ses mines de charbon et son équipe de foot, les « Sang et Or ». Le dernier puits a fermé ses portes en 1990. Restait le RC Lens, avec son public réputé le plus fervent de France, son mythique stade Bollaert. Et reste toujours : le club fait son retour en Ligue 1 pour la saison 2014-2015. Et puis, fin 2012, le Louvre-Lens a ouvert ses portes. Pas n’importe où. Sous ce nouveau temple de l’art et de l’histoire, des kilomètres de galeries d’où était extrait le charbon, dans le vaste parc qui l’entoure, des îlots de verdure qui figurent et indiquent les entrées de la mine…
Au noir de la nuit souterraine, de la houille et des « gueules » a succédé la blancheur… Celle des parois extérieures du bâtiment, qui s’étire en longs cubes clairs, celle de l’immense accueil, transpercé de lumière, celle des salles d’expositions permanentes et temporaires, aux sols et aux murs immaculés… Tout n’est pas que transparence pour autant. Le thème de l’expo temporaire qui a ouvert ses portes fin mai aborde de sombres périodes, celles de la guerre, des guerres.
Deux siècles de conflits à travers le monde y sont montrés. Des campagnes napoléoniennes à la guerre de Crimée (1853-1856), la Commune, aux conflits mondiaux, aux affrontements contemporains. Tableaux, sculptures, photos, textes, installations témoignent de l’horreur. Nous la rappellent. Nous l’apprennent. Au total pas moins de 500 œuvres qui disent comment les artistes voient la guerre, la révèle, la dénonce.
Et puis le Louvre-Lens, ce sont aussi les collections permanentes (ou presque, elles sont exposées pour 5 ans avant d’être renouvelées), plus de 200 œuvres rassemblées dans la Galerie du Temps. Tous les départements du Louvre ont prêté des pièces exceptionnelles (antiquités égyptiennes, grecques, étrusques et romaines, art de l’Islam… ). A voir et revoir…
Rodolphe Pays
« Les désastres de la guerre », musée du Louvre-Lens, 99 rue Paul Bert, Lens (Pas-de-Calais). Ouvert du mercredi au lundi de 10 h à 18 h. Jusqu’au 6 octobre. http://www.louvrelens.fr
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