Archive pour janvier 2018

Berlin : le street artiste SP 38 affiche l’amitié franco-allemande

Le street artiste et affichiste français SP 38 a exposé à Berlin une fresque à l’occasion de la réception de nouvel an de l’Office franco-allemand de la jeunesse.

Il avait réalisé une œuvre posée tout l’été 2016 sur la palissade du chantier de rénovation du Musée de La Poste.

Le street artiste SP 38 devant la fresque (une œuvre participative réalisée l’été dernier) qu’il a exposée pour accueillir les participants de la soirée de nouvel an organisée à Berlin par l’Office franco-allemand de la jeunesse (photo A. Letreut).

En signant le traité de l’Elysée le 22 janvier 1963, Charles de Gaulle, le Président de la République française, et Konrad Adenauer, le Chancelier de la République fédérale allemande, ouvraient notamment la voie à la création de l’Office franco-allemand de la jeunesse (OFAJ).

L’Office franco-allemand de la jeunesse (Deutsch- Französisches Jugendwerk) a été créé en 1963.

Cet organisme se consacre depuis à favoriser les relations entre jeunes français et allemands dans de nombreux domaines : formation professionnelle, échanges universitaires, scolaires, culturels, sportifs…

La cérémonie des vœux organisée mercredi dernier à Berlin par l’OFAJ participait aussi de cette transversalité : c’est en effet une œuvre de SP 38 qui accueillait les invités de la soirée.

Le street artiste et affichiste français, installé à Berlin depuis plus de vingt ans, avait ainsi pour la circonstance exposé une fresque  – un travail  participatif créé l’été dernier – à l’entrée du bâtiment abritant la manifestation. Une œuvre joyeuse, festive, universelle…

SP 38 en 2016 devant l’œuvre qu’il avait conçue sur la palissade du chantier de rénovation du Musée de La Poste.

Intitulée Coloriage Géant, on y retrouve en particulier quelques-uns des « personnages » favoris de l’artiste : lapin, poulpe, avion… Entourés de ballons, de cœurs, d’hélices, de végétaux volants…

Le tout encadré de deux représentations symboliques des capitales allemande et française : la Fernsehturm de Berlin (tour de télévision) et la Tour Eiffel.

Une belle œuvre pour une belle soirée d’amitié franco-allemande.

Rodolphe Pays

En savoir plus sur SP 38 : http://www.sp38.com/

Interview de SP 38 pour le Musée de La Poste (2016) : https://ladresseip.wordpress.com/2016/07/01/sp-38-la-fresque-devant-le-musee-de-la-poste-parle-du-passe-du-present-du-monde/

 

 

 

Vexin : après ceux de Van Gogh et Pissarro, les ciels du photographe Olivier Verley

Des tableaux, des timbres, des photos… Le Vexin est un îlot privilégié que beaucoup d’artistes ont célébré.

Olivier Verley poursuit la tradition.

Il expose au musée du Vexin français ses photos glanées depuis des années sur tous les chemins de cette petite région qu’il a faite sienne.

Le ciel du Vexin a toujours inspiré les artistes. Van Gogh en a fait un miroir de ses tourments, Monet y a puisé des lumières interprétées de lui-seul, Pissarro en extrayait sa géniale simplicité…

Ciel du Vexin par Pissarro.

Cézanne, Daubigny aussi. Et bien d’autres après eux, qui ont à leur tour succombé aux charmes de tous les azurs du Vexin.

Comme le peintre et graveur Albert Decaris, créateur d’un très grand nombre de timbres, dont certains témoignent des beautés sans cesse recomposées de ce nord-ouest parisien, à la fois proche de la capitale et déjà si éloigné, si différent d’elle.

Timbre « La vallée de la Seine aux Andelys », dessiné et gravé par Albert Decaris (1954).

Parmi les artistes contemporains, il en est un qui arpente ce Vexin que l’on dit « français » pour le différencier de son homonyme et voisin « normand ».

Et depuis des décennies.

C’est dès l’enfance en effet que le photographe Olivier Verley s’est passionné pour cette petite région d’Ile-de-France, aux villages que l’on croirait parfois d’un autre âge, aux terres encore épargnées, ouvertes.

Olivier Verley sillonne le Vexin depuis l’enfance. Il y a plus de vingt ans qu’il vit et travaille à Auvers-sur-Oise.

Installé depuis plus d’une vingtaine d’années à Auvers-sur-Oise, il ne cesse de découvrir, de redécouvrir, d’accompagner ces paysages.

Et beaucoup, presque surtout, ses ciels. A la manière des photographes de paysages de la fin du XIXe siècle, de celle des peintres paysagistes, de tous ceux qui sont passés là avant lui.

Toujours en noir et blanc, toujours en argentique.

« Environs d’Haravilliers ».

C’est une sorte de rétrospective de ses errances attentives sur toutes les routes et les chemins du Vexin qu’Olivier Verley expose cet hiver.

Une trentaine de photo prises du début des années 1990 jusqu’en 2015.

L’accrochage ne se tient pas à Paris, mais sur place. En plus des photos, on peut donc aussi profiter de tous les ciels du Vexin…

Rodolphe Pays

L’exposition d’Olivier Verley Dans le sens du paysage se déroule jusqu’au 4 mars au musée du Vexin français, à Théméricourt, dans le Val-d’Oise.

Ouvert du mardi au vendredi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h, et les samedi, dimanche et jours fériés de 14 h à 18 h (Tél. 01 34 48 66 00).

Visite commentée par l’artiste samedi 3 février à 15 h, et séance de dédicace de l’ouvrage Dans le sens du paysage (Editions Liénart, textes de Gabriel Bauret et Olivier Verley).

 

 

Restauration : le Musée de La Poste étoffe ses collections

Pour Aude Mansouri, chacun des objets que le Musée de La Poste lui a confiés  » raconte une histoire « .

La restauration des objets qui seront présentés à la réouverture du Musée de La Poste se poursuit.

C’est au tour des « textiles »…

« Ce sont des objets du quotidien, c’est ça qui m’a tout de suite plu, même parfois intriguée, indique d’emblée Aude Mansouri, je n’avais pas souvent travaillé sur des pièces comme celles-ci, qui ont été portées, manipulées, et cette dimension humaine, je trouve ça émouvant, ça me parle. »

De la fin du XIXe siècle – un képi de facteur (de ville), un éventail décoré d’une scène de poste aux chevaux, un étendard aux couleurs d’une association musicale des postes et télégraphes… – ou plus récents – des sacs de courrier des postes française, brésilienne, chinoise… -, ce sont des « textiles » que le Musée de La Poste a ainsi confiés aux bons soins de la restauratrice.

« Si l’ensemble était en assez bon état, il a quand même fallu un certain nombre d’interventions, explique Aude Mansouri, différentes selon les tissus, leurs structures, leurs tailles. »

La restauration de cet éventail « postal » du XIXe siècle a demandé un travail particulièrement minutieux.

Un travail qui s’est révélé particulièrement délicat et méticuleux pour l’éventail. La restauratrice a notamment dû reconstituer la petite bande de tissu qui solidarise les deux feuilles de satin de soie superposées composant l’objet.

Et faire consolider par une collègue spécialisée dans le traitement des bois un des « brins » (les tiges permettant de déployer l’éventail).

« Pour l’étendard, j’ai procédé à une aspiration des poussières, puis, parce qu’il était froissé, à une remise en forme, précise-t-elle, mais il s’est surtout agi de combler des parties manquantes, ce que nous appelons les lacunes. »

Un exercice là-aussi minutieux. Pour reconstituer les morceaux d’étoffes disparus, il faut non seulement retrouver le même tissu, mais également créer la teinture identique à celle de la pièce d’origine.

Et au final recoudre avec soin.

Le képi de facteur, essentiellement fait de drap de laine, a lui aussi été dépoussiéré par la restauratrice. Avant qu’elle ne réalise un support de présentation notamment destiné à redresser le dessus de la visière, assez sensiblement enfoncé.

Aude Mansouri apprécie aussi de travailler sur les sacs postaux, ceux de la poste aérienne et de diverses postes du monde. Conçus en matériaux variés : toile de coton, toile de jute, synthétiques…

« M’occuper de ces sacs, qui ont transporté toutes sortes de nouvelles, sont passés par les mains de postiers du monde entier, ça me dit des choses sur la Poste, conclut la restauratrice, ça me donne aussi l’envie d’en savoir plus. »

Une envie qui pourrait bien être transmise aux visiteurs à la réouverture du musée.

Rodolphe Pays

Une restauratrice engagée au sein de sa profession

Titulaire d’une licence d’histoire de l’art et d’un master de conservation-restauration des biens culturels, Aude Mansouri exerce son activité depuis une dizaine d’années.

Elle intervient notamment sur les collections textiles du château de Versailles, du musée des Arts décoratifs et du Palais Galliera (musée de la mode de la ville de Paris).

La restauratrice est aussi la présidente de la Fédération française des Professionnels de la conservation-restauration.

 


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