Archive pour décembre 2016

Kashink : « On n’a qu’une vie, faisons ce que l’on aime plus que tout »

kashink2Après celles de Katre, SP 38 et Lenz, c’est une œuvre de Kashink qui est visible depuis quelques semaines sur la palissade du chantier de rénovation du Musée de La Poste.

Une fresque belle, profonde, engagée. A l’image de sa créatrice, qui évoque son travail, sa démarche, ses projets…

2016-11-29-kashink-detail-1Le contact

« Je n’avais jamais encore travaillé avec La Poste, je savais juste que le musée de La Poste avait organisé il y a quelques années une belle expo sur le street art, on m’en avait dit du bien, mais je n’avais pas eu l’occasion de la voir à l’époque.

Quand on m’a demandé si je voulais participer au projet de fresques successives réalisées par différents artistes sur la palissade du chantier de rénovation du musée, j’ai tout de suite été intéressée par la démarche.

2016-11-29-kashink-detail-2Créer une œuvre éphémère, visible 2 ou 3 mois, c’est dans la logique du street art, ça demeure pour moi une conception à laquelle je continue d’adhérer, même si aujourd’hui je suis aussi présente dans des galeries et dans le muralisme.

Et puis, j’avais carte blanche, pas de thème imposé, ni même suggéré…

 

2016-11-29-kashink-detail-3La fresque

J’ai travaillé comme à mon habitude, spontanément, en réaction à l’environnement du moment et selon l’émotion et l’humeur qu’il génère chez moi. Sans préparation technique préalable, sans croquis.

Quand les gens du musée m’ont contactée, c’était au moment de l’élection de Donald Trump, c’était aussi un an après les attaques au Bataclan et dans Paris, et puis il y avait également des primaires en vue des présidentielles du printemps prochain, la montée des extrêmes…

2016-11-29-kashink-detail-4Un climat pas très optimiste… Je me suis dit, on voit ce qu’il se passe, face à ça qu’est-ce que l’on fait, on se laisse gagner par la sidération, non, on se bouge, on en parle, on envisage des choses, et on ne prend pas peur, on agit…

C’est ce que j’ai voulu exprimer à travers cette fresque, en déroulé… Avec des images et des mots…

La plupart des gens se sentent démunis aujourd’hui par rapport à ce qui arrive. Il faut les encourager à relever la tête… Cette fresque du musée de La Poste, c’est une invitation à le faire.

 

2016-11-29-kashink-detail-5L’engagement

Je me suis toujours engagée dans mon travail, que ce soit dans la rue ou ailleurs. Mais cet engagement s’est renforcé, depuis Nice, depuis Trump.

Je vais souvent aux Etats-Unis, encore récemment j’étais à Miami pour un gros événement autour du street art, j’ai constaté qu’aucun street artiste n’avait réagi dans la foulée des élections.

C’est pareil ici, on n’a pas vu grand monde pour le mariage pour tous. Qui prend parti ? Tout le monde ne s’interroge pas, ne se mobilise pas…

kashink-02-224x300Le street art, c’est un moyen de communication, de transmission d’information. L’intérêt que les gens ont pour cet art, c’est souvent une envie de couleur, de beauté, de poésie.

C’est intéressant d’aller au-delà, de mettre en lien, en tant qu’artiste, on se doit de réagir.

 

Demain

Ma conviction est que l’on entre dans une nouvelle ère, et le changement que l’on vit, c’est une dynamique, le début de quelque chose… Face à ce qui peut légitimement être perçu comme inquiétant, ce n’est pas renoncer qui doit être la réponse, c’est faire face…

Je constate d’ailleurs que beaucoup de gens aujourd’hui, de toutes générations, remettent en question leur situation professionnelle ou personnelle. On n’a qu’une vie, faisons ce que l’on aime plus que tout.

 

Photo Charles Devoyer

(Photo Charles Devoyer)

Les projets

En ce moment, c’est l’hiver, je suis un peu moins dans la rue. Je travaille dans mon atelier.

J’ai mis cependant longtemps à prendre autant de plaisir devant une toile que devant un mur.

Peindre sur de plus petits formats, il m’a fallu aussi du temps pour m’y faire. Maintenant, j’aime vraiment les deux.

Et puis, j’ai d’autres projets. Par exemple de développer de nouveaux univers graphiques, avec d’autres supports, de la vidéo, de la photo, des toiles… Diversifier les supports pour multiplier les messages.

Cette démarche de diversification, d’élargissement de mon travail, je l’ai déjà expérimentée à travers des performances réalisées au théâtre avec des comédiens, en habillant de vraies personnes comme les personnages que je peins.

On n’a qu’une vie…  »

Propos recueillis par Rodolphe Pays

(Photos Thierry Debonnaire)

Série « Ralentir Street art » : la fresque de Kashink peinte sur la palissade du chantier de rénovation du Musée de La Poste – 34 boulevard de Vaugirard, Paris 15ème – est visible jusqu’au 22 janvier.

En savoir plus : http://www.kashink.com/

Photo Romain

(Photo Romain Tellechea)

 2016-11-29-palissade-kashink

 

 

Les jeunes et les timbres : ce qu’en disent les journalistes de la presse philatélique (volet 3)

Les jeunes sont leurs lecteurs de demain…

Les rédacteurs en chef de L’Echo de la Timbrologie, Philatélie au quotidien et Timbres magazine s’interrogent sur ce qui pourrait inciter les générations montantes à s’intéresser davantage aux timbres.

Pistes parfois innovantes à l’appui…

gauthierGauthier Toulemonde, rédacteur en chef de Timbres magazine

« Il est possible d’innover avec succès »

Pour que les jeunes s’intéressent au timbre, il faut qu’un certain nombre de sujets évoque quelque chose de familier pour eux.

La question dépasse largement la problématique des jeunes, d’autant qu’il n’y a pas grand-chose de commun entre un enfant de 7 ans et un adolescent.

Il faut donc sensibiliser d’une façon générale le grand public, probablement en choisissant des thèmes qui sortent des émissions traditionnelles.

timbres-magazine-decembre-767x1024Les timbres doivent être aussi visibles dans les bureaux de poste, davantage qu’ils ne le sont, mais également via les réseaux sociaux, YouTube…

Pourquoi par exemple ne pas accompagner des émissions ciblées « jeunes » de clips diffusés sur YouTube. Avec un contenu culturel et une esthétique adaptés.

Et puis, et peut-être surtout, il y a la télévision, élément incontournable pour une communication efficace.

C’est la raison pour laquelle je prépare le pilote d’une émission de 15 minutes consacrée au « Dessous des timbres », version audiovisuelle de ce qui est fait dans les hors-séries de Timbres magazine où l’on évoque la géopolitique à travers les timbres.

le-dessous-des-timbres-hors-serieCes magazines sont lus par des adolescents, mais également des non-philatélistes, preuve qu’il est possible d’innover avec succès.

Propos recueillis par Rodolphe Pays

En savoir plus : http://www.timbresmag.com/

Merci pour leur contribution à cette série sur le thème « Les jeunes et la philatélie » à Sophie Bastide-Bernardin, rédactrice en chef de L’Echo de la Timbrologie, Pierre Jullien, rédacteur en chef de Philatélie au quotidien et Gauthier Toulemonde, rédacteur en chef de Timbres magazine.

 

Les jeunes et les timbres : ce qu’en disent les journalistes de la presse philatélique (volet 2)

Les jeunes sont leurs lecteurs de demain…

Les rédacteurs en chef de L’Echo de la Timbrologie, Philatélie au quotidien et Timbres magazine s’interrogent sur ce qui pourrait inciter les générations montantes à s’intéresser davantage aux timbres.

Pistes parfois innovantes à l’appui…

 Pierre Jullien, rédacteur en chef de Philatélie au quotidien

pjullien« En avant jeunes ! »

L’article publié sur le site entreprise.gouv.fr concernant « le cadre juridique de la philatélie » rappelle que « le ministre chargé des postes fixe par arrêté, deux fois par an, le programme philatélique annuel de l’année n+2.

Ces arrêtés sont pris après un avis consultatif de la Commission des programmes philatéliques, composée principalement de représentants de l’Etat, de La Poste et des instances de la philatélie ».

Parallèlement, le patron de Phil@poste a annoncé dans les colonnes de L’Echo de la Timbrologie le lancement d’un « projet d’évolution de la commission philatélique en termes d’organisation, des participants, de nouvelles thématiques afin de la rendre plus efficace et plus à l’écoute des demandes des philatélistes »

unknownIl est temps d’associer les jeunes ou ceux qui « pensent jeune » à la création des timbres français. En les faisant participer à cette fameuse commission, ou en suggérant à La Poste d’organiser de nouveaux Etats généraux de la philatélie – « jeunesse » -, pour les distinguer de ceux organisés en 2008.

pjullienPhil@poste ne peut pas se contenter d’une famélique série « Jeunesse » qui ne s’inscrit dans aucune continuité graphique, éditoriale ou commerciale.

L’Adphile, le Musée de La Poste et le service communication/partenariats/événements devraient en être partie prenante.

Propos recueillis par Rodolphe Pays

En savoir plus : http://mondephilatelique.blog.lemonde.fr/

unknown

A venir : après les les points de vue de Sophie Bastide-Bernardin, rédactrice en chef de L’Echo de la Timbrologie, et de Pierre Jullien, rédacteur en chef de Philatélie au quotidien, prochainement celui de Gauthier Toulemonde, rédacteur en chef de Timbres magazine.

 

 

Les jeunes et les timbres : ce qu’en disent les journalistes de la presse philatélique

Les jeunes sont leurs lecteurs de demain…

Les rédacteurs en chef de L’Echo de la Timbrologie, Philatélie au quotidien et Timbres magazine s’interrogent sur ce qui pourrait inciter les générations montantes à s’intéresser davantage aux timbres.

Pistes parfois innovantes à l’appui…

Sophie bastide-Bernardin, rédactrice en chef de "L'Echo de la Timbrologie".

Sophie Bastide-Bernardin, rédactrice en chef de L’Echo de la Timbrologie.

Sophie Bastide-Bernardin, rédactrice en chef de L’Echo de la Timbrologie

 « Il gagne à être connu… »

« S’intéresser aux timbres aujourd’hui quand on est jeune est tout sauf une évidence, puisque cet objet a quitté le quotidien. Les articles commandés sur internet arrivent dans des colis à l’affranchissement rarement philatélique.

Les amis, surtout les ados, communiquent sur les réseaux sociaux. Les sms et les coups de fil sont préférés aux missives. Rares dans la sphère privée, les lettres sont aussi en voie de disparition dans l’administration.

La "Une" du numéro de décembre de "L'Echo de la Timbrologie".

La « Une » du numéro de décembre de L’Echo de la Timbrologie.

Or, quand le timbre surgit, il est toujours associé à quelque chose d’important et de beau : anniversaire, naissance, mariage…

Sur l’enveloppe, il annonce avant les mots : la joie, l’amour, l’intérêt porté au destinataire, le partage. L’enfant perçoit instantanément la beauté de l’image et l’émotion qui lui est liée.

À l’adulte de le sensibiliser aux autres messages dont il est porteur. Sans cours magistral… Si le timbre a des vertus pédagogiques, c’est l’approche ludique et interactive qui a fait ses preuves.

Le succès des cartes-maximum, dont la conception relève du jeu, celui d’événements compétitifs jeunesse du type Timbres Passion en sont des exemples manifestes.

Amusons-nous avec le timbre – comme dans les numéros d’été de L’Écho de la Timbrologie et d’ATOUT timbres, où nous proposons des jeux philatéliques -, faisons le découvrir. Bien-aimé a priori, il a toutes les chances de susciter un attachement sincère et durable tant il gagne à être connu. »

Propos recueillis par Rodolphe Pays

En savoir plus : http://echo-de-la-timbrologie.com/store/index.php

A venir : les points de vue de Pierre Jullien, rédacteur en chef de Philatélie au quotidien, et Gauthier Toulemonde, rédacteur en chef de Timbres magazine.


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