Archive pour décembre 2017

Pierre Jullien publie un ouvrage sur le peintre, illustrateur et dessinateur de timbres Michel Granger

Dans son nouvel ouvrage, le journaliste spécialiste de philatélie Pierre Jullien raconte le parcours du peintre et dessinateur – notamment de timbres – Michel Granger.

Illustrations nombreuses de l’artiste à l’appui.

Créateur de timbres, dessinateur de presse, réalisateur de pochettes de disques, de couvertures de livres, sculpteur, designer de meubles… : Michel Granger est un artiste aux talents multiples.

Projet de Michel Granger pour le timbre émis à l’occasion de la Fête du Timbre 2003.

En atteste la cinquantaine de croquis, de maquettes ou encore d’esquisses publiés dans un ouvrage qui vient de paraître.

Des travaux réunis sous les bannières « affectives » et permanentes de l’auteur, celles de la défense des Droits de l’homme et de la préservation de la Terre.

Le timbre de la Fête du timbre 2003.

On y retrouve en particulier les essais préparatoires de Michel Granger pour certains de la quinzaine de timbres qu’il a dessinés (pour les Nations-Unies, la France, les Terres australes et antarctiques Françaises).

En préambule à cette galerie d’œuvres qui retrace une partie de la production de l’artiste, un long texte raconte le parcours initiatique et professionnel de Michel Granger.

Croquis d’une série pour le journal Promesses, que Jean-Miche Jarre utilisera pour la pochette de son album Equinoxe.

Une biographie écrite par une des plumes de la philatélie Française. C’est en effet Pierre Jullien, le « Monsieur Timbres » du journal Le Monde, qui la signe (en même temps que l’ouvrage dont il est à l’origine).

On y apprend que Michel Granger, gamin de Roanne né après la guerre, dessinait déjà « tout petit ». Qu’il est très vite passé à la gouache, puis à la peinture à l’huile.

Michel Granger dans son atelier.

Qu’il a ensuite pris des cours dans sa région et fait plus tard les Beaux-arts à Lyon (après avoir tout de même décroché un CAP de mécanicien-régleur de métier à tisser).

Michel Granger est alors monté à Paris. A exercé divers métiers (designer de meubles, dessinateur de presse pour des journaux, la télé… ).

Son premier timbre, il le dessinera pour les Nations-Unis.

C’était en 1991, une série de trois vignettes sur le thème de l’interdiction des armes chimiques.

D’autres suivront… Toujours sur les thèmes qui lui tiennent à cœur, les hommes et la Terre…

Rodolphe Pays

« Michel Granger, dessiner la planète », de Pierre Jullien (chez lemieux Editeur), 14 €.

L’ouvrage est pour l’instant disponible via l’éditeur : http://www.lemieux-editeur.fr/

En savoir plus sur Michel Granger : http://www.granger-michel.com/

Le blog de Pierre Jullien : http://mondephilatelique.blog.lemonde.fr/

 

« Santé ! » : l’album remède du docteur Chereau

Santé ! C’est le titre de l’album que vient de publier Antoine Chereau.

Une idée de cadeau à mettre entre toutes les mains avant, pendant et après les fêtes…

L’été dernier, Antoine Chereau avait croqué – plutôt gentiment – les philatélistes, les « décideurs », créateurs et autres imprimeurs de timbres.

C’était pour les besoins de Culture Timbres, la lettre philatélique du Musée de La Poste.

Le dessinateur-cartoonist avait alors réalisé une demi-douzaine de dessins pour accompagner un sujet traitant les différentes étapes de la conception d’un timbre.

Quelques planches assez sarcastiques, un rien insolentes. Toujours drôles (dessin ci-contre).

De quoi détendre les fidèles du timbre les plus recueillis. Mais une série plutôt « limitée » pour un artiste jamais à court d’idées.

Une sorte de promenade de santé en quelque sorte.

De santé, il y est cette fois réellement question dans le récent album que Chereau vient de publier. En plus d’une centaine de dessins, il opère un tour d’horizon très complet  et avec affection de la faculté.

Sans trop d’anesthésie (cardiaques, se ménager… ). Les médecins ont droit à quelques piqûres de rappel, les patients à avaler (même) pas mal de pilules amères, les infirmiers à prendre des coups de chaud…

Les pharmaciens sont également au générique de l’ouvrage, tout comme les carabins, eux-aussi « flingués » par le dessinateur…

Tous les dessins de l’album sont des œuvres nouvelles de l’auteur (à quelques exceptions près, mais qui ont été retravaillées pour l’occasion).

Format, mise en page, couleurs… : Antoine Chereau les a tous soignés. Des dessins à administrer d’urgence. Et sans ordonnance…

Rodolphe Pays

Santé !, un album d’Antoine Chereau (publié chez Pixel Fever Editions) .

En savoir plus :  

https://www.facebook.com/antoinechereau.dessinateurdepresse/

 

Pour la sculptrice Mireille Vitry, « Travailler le papier, c’est comme en extraire sa vitalité »

La sculptrice Mireille Vitry près de la quinzaine d’œuvres qu’elle a réalisée pour le Musée de La Poste.

Sculptrice sur papier, Mireille Vitry a réalisé une quinzaine d’œuvres pour le Musée de La Poste.

Visite de son atelier et de son univers…

Troncs étêtés, bois dressés, sortes de pieux vénitiens, les uns patinés, d’autres noueux ou rongés… Comme creusés et modelés par le temps…

L’atelier parisien de Mireille Vitry est constellé « d’embryons » d’arbres, de souches, d‘écorces… réalisés en papier. A partir de journaux, de périodiques, de livres, d’annuaires…

Situé à proximité de la place de la République à Paris, l’atelier de Mireille Vitry est constellé d’arbres, de souches, d’écorces…

Le papier, c’est la marque de fabrique de la sculptrice.

Depuis quelques années, elle a progressivement renoncé à la terre cuite et au plâtre, matériaux avec lesquels elle a commencé son parcours artistique, pour façonner ses œuvres à l’aide de documents imprimés.

« On fabrique le papier avec des arbres, faire des arbres avec du papier, c’est une manière de retour aux sources, comme un hommage », sourit-elle.

Au premier plan, « Le Messager », une œuvre conçue par Mireille Vitry comme une allégorie de facteur du désert…

Mireille Vitry ne s’est pas pour autant spécialisée dans la conception de végétaux abstraits et stylisés. Sa production va bien au-delà.

Elle a ainsi récemment créé pour le Musée de La Poste une quinzaine d’œuvres – toutes très différentes les unes des autres tant par la forme que sur le fond – issues de publications et d’éditions.

Journaux et lettres du musée, catalogues et affiches de ses expositions, cartes de vœux… L’artiste se les est appropriés, les a réinventés, leur a redonné une autre dimension, une autre vocation.

« J’avais carte blanche, il n’y avait pas de contrainte, et j’ai voulu utiliser tous les supports que l’on m’a confiés, raconte-t-elle, mon idée, c’était que ce travail évoque en filigrane l’univers du musée, ses valeurs liées au mouvement, à la transmission, d’y intégrer un peu de la mémoire de La Poste. »

Journaux et lettres, catalogues, affiches, cartes de vœux… : les éditions du Musée de La Poste se sont muées en sculptures.

Le magazine du musée s’est ainsi mué en « Messager », allégorie de facteur du désert, sombre et effilé telle une figure étrusque. D’autres parutions se sont transformées.

Les unes en parchemins compressés, en « rotula » (long manuscrit enroulé autour d’un cylindre qui circulait au Moyen-Âge de monastère en monastère), d’autres en « Sagrada familia » esquissant la pérennité et la solidité de l’institution postale, en livre-sculpture aux formes généreuses, rebondies, symbolisant la puissance de l’écrit et de ceux qui le servent, le transportent…

« Ce qui m’intéresse dans le travail avec le papier, c’est qu’il permet tout à la fois d’ajouter de la matière, en partant du cœur de la structure, comme pour en extraire sa vitalité et son âme, indique Mireille Vitry, et aussi de creuser, tailler, arracher pour faire surgir la forme, la texture et les tons désirés. »

Des parutions du Musée de La Poste se sont transformées en une sorte de « Sagrada familia » esquissant la pérennité et la solidité de l’institution postale.

Pour obtenir la plastique et le rendu souhaités, la sculptrice trempe les documents qu’elle a choisis dans des bains d’eau (une pratique peu courante dans cette discipline), souvent plusieurs semaines, voire des mois.

Elle intervient déjà parfois alors qu’ils sont encore immergés. Mais pour l’essentiel son travail se déroule hors de l’eau, sur le papier encore humide, et à l’aide d’armature – grillage, bois… – lorsque l’œuvre est de grande dimension.

« En général, je n’ajoute pas de couleurs, j’utilise, je fais apparaître celles qui ressortent des papiers imprimés, précise-t-elle, il m’arrive seulement de renforcer les teintes naturelles, de les prolonger, à l’aide de cire, de cirage, mais jamais de peinture, qui masquerait la matière. »

« En général, je n’ajoute pas de couleurs, il m’arrive seulement de renforcer les teintes naturelles, à l’aide de cire, de cirage, mais jamais de peinture, qui masquerait la matière. » (Mireille Vitry).

Si le travail de Mireille Vitry était au départ plutôt figuratif, il a vite bifurqué vers l’abstraction.

Plusieurs expositions programmées au printemps prochain – à Nice et Paris notamment – permettront de se rendre compte de l’évolution de la pratique de l’artiste.

Tout comme les œuvres qu’elle a créées pour le Musée de La Poste, qui pourraient faire l’objet d’un accrochage à sa réouverture.

Rodolphe Pays

En savoir plus : http://www.mireille-vitry.com/

 

Mireille Vitry dans son atelier.

Mireille Vitry : « J’ai aimé raconter La Poste, ses valeurs, un peu de son histoire… »

« Les arbres et le papier, qui sont intimement liés, ont contribué à me façonner. Dans ma jeunesse réunionnaise, ils m’ont été des refuges.

Je passais ainsi pas mal de temps dans les arbres. C’était pour moi des amis, des consolateurs, des confidents. Et les livres ont joué le même rôle.

Enfant, adolescente, j’ai toujours beaucoup lu, beaucoup écrit – et ça dure encore -, c’était comme un paravent, quand j’étais dans les livres, on m’accordait une paix royale.

Après des études d’anglais, j’ai exercé différents métiers, traductions, communication…

Et puis, peut-être puisé dans les arbres et les livres,  le désir de créer m’a rattrapée, s’est manifesté clairement autour de la sculpture – d’abord avec la terre cuite et le plâtre -, est devenu incontournable…

J’ai alors progressivement décroché de mon travail pour me consacrer entièrement à l’activité artistique.

Deux des œuvres que l’artiste a réalisées pour le Musée de La Poste.

La rencontre avec le papier s’est faite ensuite, il y a une vingtaine d’années. Cela résonnait en moi, ressurgissait, me rattrapait, je m’y suis mise et je n’ai plus jamais cessé.

Il a bien sûr fallu le temps d’apprivoiser ce nouveau matériau, d’inventer ma propre manière de l’aborder, de le traiter. De le respecter aussi.

J’ai pris beaucoup de plaisir à réaliser la quinzaine d’œuvres que m’a commandée le Musée de La Poste.

Les publications du musée étaient un peu différentes dans leurs textures, leurs formats des supports que j’utilise habituellement. Je me suis adaptée, j’ai expérimenté, recommencé…

J’ai aimé raconter à ma façon La Poste, ses valeurs, un peu de son histoire… »

(Photos Rodolphe Pays).

 

 

 


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