Archive pour octobre 2022

Pierre Gaste, peintre du silence et de la nature

Pierre Gaste expose ses œuvres depuis des dizaines d’années partout en France. A l’étranger aussi, en Angleterre, Belgique, Corée, Espagne, Italie, aux Etats-Unis…

Ce peintre, qui puise son inspiration dans la nature, dans tous ses détails, qui cultive un réalisme abstrait, fait l’objet d’un très bel accrochage dans les salons de la Mairie du Ve arrondissement de Paris.

Aux paroles picturales ininterrompues, aux mots plastiques qui s’enchaînent (dans les deux sens du terme), aux discours convenus, aux « messages », souvent redondants, si vite datés, Pierre Gaste oppose depuis toujours, choisit plutôt, le silence.

Le silence sensible, qui appelle l’éveil de tous les sens, le silence apaisé, ouvert, proposé… La méditation tranquille et profonde… Vraie…

Peintre de la nature, pas la morte, celle de la terre, des fleurs, des animaux, d’un foisonnement paisible…

Ce peintre de la nature, pas la morte, celle de la terre, des fleurs, des animaux, d’un foisonnement paisible, paysan, a posé une petite cinquantaine de ses toiles dans les salons de la mairie du Ve arrondissement de Paris. Près des « grands hommes »…

Enfant du Maine-et-Loire, de la douceur angevine, racines auxquelles il reste viscéralement attaché, Pierre Gaste n’en finit jamais de contempler et d’exalter la beauté des choses, des lieux, des êtres…

L’exposition des œuvres de Pierre Gaste est à voir dans les salons de la mairie du Ve arrondissement de Paris jusqu’au 19 novembre.

De la révéler, de la transcrire. A travers des lumières – de fin d’après-midi, de crépuscule, de nuit… – sombres, fortes, dorées, ponctuées de jaillissements, d’éclairs.

A travers la présence aussi, au milieu de ses paysages abstraits et énigmatiques, suggérées, de silhouettes animales ou humaines, d’évocations de villes lointaines, écartées…

A voir, à écouter… en silence.

Texte et photos Rodolphe Pays

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« Pierre Gaste, peintre de la nature », jusqu’au 19 novembre, à la mairie du Ve arrondissement de Paris, 21 place du Panthéon, ouvert du lundi au samedi de 11 h à 18 h, le jeudi de 11h à 19 h 30.

En savoir plus : https://mairie05.paris.fr/pages/exposition-pierre-gaste-peintre-de-la-nature-19-octobre-19-novembre-2022-22208

Théâtre : 7 « petites » minutes à laisser… ou à prendre

Jouée au Vieux-Colombier l’automne dernier, la pièce 7 minutes de Stefano Massini est reprise en région parisienne.

En ce moment au théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis et en novembre au théâtre public de Montreuil. Et toujours avec des actrices du Français.

A voir absolument…

Sept minutes. Sept petites minutes. Simplement une pause raccourcie. Pas plus que ça. Ca ne fait pas plaisir, non bien sûr, pour autant, ce n’est pas grand-chose. Pas la mer à boire au fond. Si ça permet de garder son boulot, y a pas de sujet, pas trop…

Elles sont onze à réagir, à se rassurer, à s’autoconvaincre. Onze femmes qui travaillent dans une entreprise de textile, quelque part en France. Majoritairement des ouvrières, quelques « employées » aussi, des jeunes, parfois mariées, mères de famille, et puis des anciennes… Toutes membres du comité d’usine consulté pour certaines décisions de la direction.

« Elles sont onze à se rassurer, à s’autoconvaincre… » (photo du salut l’automne dernier au Vieux-Colombier).

Une décision, elles aussi en ont une à prendre. Et sur le champ. A la demande des repreneurs de l’usine. L’affaire paraît simple, les nouveaux patrons ne changent rien, site et emplois maintenus. A une seule « petite » condition quand même, presque rien, une peccadille. On passe de quinze minutes de pause à huit.

Ce sont ces sept minutes « perdues » qu’elles commentent, s’apprêtent à valider. Elles sont toutes d’accord (ça mange pas d’pain, on craignait tellement plus… ). A une exception près. Leur représentante, Blanche (magnifique Véronique Vella), qui a assisté à la séance des « costumes-cravate » réunis pour évoquer l’avenir de l’usine, et est en charge de transmettre le deal proposé.

Elles sont toutes d’accord…

A une exception près, leur représentante, Blanche (magnifique Véronique Vella).

Elle a de la bouteille, Blanche, elle en a vu d’autres, des anguilles sous les roches, des entourloupes, elle s’interroge, sent le piège, les pièges, subodore l’acquiescement hâtif de ses collègues, s’en inquiète.

Elle ne leur propose pas de réponses, de solutions, elle les invite simplement à réfléchir, à creuser, à comprendre, à se projeter. A ne pas foncer tête baissée. A voir ce qu’il peut y avoir derrière, après…

Elles parlent, se dévoilent, s’accrochent, s’invectivent, se jalousent, s’insultent, apprennent des autres, reviennent en arrière, sont dans le doute, baissent les bras, se reprennent… Se décident…

Pour, contre… Il faut voter, elles votent… Cinquante/cinquante… Reste une voix, la dernière… La jeune femme se lève…

Texte et photos Rodolphe Pays

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7 minutes, de Stefano Massini (auteur, conseiller artistique du Piccolo Teatro de Milan), mise en scène Maëlle Poésy. Avec Véronique Vella, Sylvia Bergé, Coraly Zahonero, Françoise Gillard, Elise Lhomeau…

Jusqu’au 22 octobre au théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis : https://tgp.theatregerardphilipe.com/

Du 9 au 13 novembre au théâtre public de Montreuil : https://theatrepublicmontreuil.com

      


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