Archive pour juillet 2012

Frantisek Kupka aux côtés de Gleizes et Metzinger

Frantisek Kupka est l’un des peintres dont des œuvres figurent auprès de celles d’Albert Gleizes et de Jean Metzinger au sein de l’exposition de l’Adresse Musée de La Poste Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après. Portrait et parcours d’un artiste majeur du XXe siècle.

Une partie de l’exposition Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après est consacrée à plusieurs membres de la Section d’Or, un groupe d’artistes (français, européens, américains… ) auquel appartenaient Allbert Gleizes et Jean Metzinger. Tous se retrouvaient ainsi régulièrement – Duchamp, Léger, Marcoussis, Picabia, Calder… – à Puteaux, à l’ouest de Paris, dans l’atelier du peintre Jean Villon (la Section d’Or est aussi appelée groupe de Puteaux). Pour y travailler, évoquer leur démarche, confronter leurs idées et échanger sur l’art, les sciences, les mathématiques…

Si beaucoup de ces artistes étaient influencés par le cubisme, certains d’entre eux n’adhéraient cependant pas au mouvement. C’est le cas de Frantisek Kupka, un peintre d’origine tchèque venu à Paris à l’âge de 25 ans après avoir étudié à l’Académie des beaux-arts de Prague ainsi qu’à Vienne. A l’écart des modes, des tendances, des coteries, Kupka le restera toute sa vie. Une indépendance jamais mise en défaut. Trois de ses œuvres figurent au sein de l’accrochage de l’Adresse Musée de La Poste (photo). Deux fusains sur papier réalisés en 1912 et une encre sur papier et gouache de 1924. Une couverture du numéro de janvier 1902 de la revue anarchisante L’assiette au beurre dessinée par le peintre est également présentée.

La peinture de Kupka évoluera toute sa vie. Passant d’abord du divisionnisme au fauvisme puis au cubisme, il s’oriente ensuite vers l’abstraction, dont il est considéré comme l’un des pères, avec Kandisky, Mondrian, Delaunay…. Il sera après la seconde mondiale parmi les fondateurs du mouvement Abstraction-Création. Et se tournera plus tard vers le noir et blanc…

Frantisek Kupka meurt à Puteaux en 1957. La commune des Hauts-de-Seine lui rendra hommage en 1992 en baptisant de son nom une tour du quartier de La Défense. La république tchèque n’oubliera pas non plus le jeune peintre étudiant à Prague, en lui consacrant un timbre en 1998 (photo médaillon). Et à l’occasion de l’exposition Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après proposée jusqu’en septembre à l’Adresse Musée de La Poste, un des 12 timbres du carnet émis pour l’occasion reproduit une oeuvre de ce peintre majeur du XXe siècle. (RP)

« Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après », jusqu’au 22 septembre, galerie du Messager, L’Adresse Musée de La Poste, 34 Bd de Vaugirard, Paris 15ème. Carnet de 12 timbres « Le cubisme », en vente à la boutique et l’espace Timbres du musée.

« Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après »… c’est maintenant

L’exposition Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après continue de connaître une belle fréquentation. Proposée jusqu’au 22 septembre, elle est également enrichie de plusieurs animations. Et accompagnée d’un catalogue très apprécié des visiteurs ainsi que d’un carnet de 12 timbres rendant hommage aux peintres cubistes.

Les nombreux visiteurs qui se rendent chaque jour à l’Adresse Musée de La Poste pour voir les toiles de l’exposition Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après en apportent une nouvelle fois la preuve : la période estivale reste propice aux visites muséales. La soixantaine de tableaux des deux peintres qui ont théorisé le cubisme avec leur livre Du cubisme ravit ainsi les fidèles du musée autant que les visiteurs occasionnels et les touristes français et étrangers. Et les oeuvres des membres de la Section d’Or, un groupe de peintres acquis à la cause cubiste – Survage, Kupka, Lhote, Herbin… -, également présentes au sein de l’accrochage, ne font qu’accentuer leur intérêt.

L’accrochage est aussi accompagné de belles animations. Une visite guidée est ainsi prévue jeudi 2 août à 19 h. Et une conférence sur le rayonnement du mouvement cubiste sera donnée le jeudi 6 septembre, également à 19 h, par l’historien de l’art et de la littérature Serge Fauchereau. Et pour ceux qui veulent repartir avec l’exposition – et de remarquables textes de commentaires et d’explications -, le catalogue est disponible à la boutique du musée. Tout comme un carnet de 12 timbres reproduisant des oeuvres majeures d’inspiration cubiste. Attention, la fin de l’expo approche… (RP)

« Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après », jusqu’au 22 septembre, galerie du Messager, l’Adresse Musée de La Poste, 34 Bd de Vaugirard, Paris 15ème.

Info et réservation concernant les animations : 01 42 79 24 24. Catalogue et carnet de timbres disponibles à la boutique et à l’espace Timbres du musée.

C215 dans les murs de l’Adresse Musée de La Poste

L’exposition Au-delà du street art, qui démarrera en novembre à l’Adresse Musée de La Poste, réunira des travaux d’artistes venus du monde entier. Certains d’entre eux ont choisi de réaliser sur place les oeuvres qu’ils présenteront. C’est le cas de C215, qui a passé une partie de la journée au musée à créer une imposante fresque en hommage à la rue.

Après l’artiste portugais Vhils il y a quelques semaines, C215 était aujourd’hui dans les murs de l’Adresse Musée de La Poste. Il est venu y réaliser une oeuvre qui sera présentée à partir de novembre dans le cadre de l’exposition Au-delà du street art. Conçue sur un support de carton alvéolé de grande dimension, elle symbolise la démarche de l’artiste. « J’ai voulu y résumer mes travaux de rue, explique-t-il, parler des recyclages, humains comme économiques, des laissés-pour-compte, des exclus ».

C215 n’en est pas à sa première exposition au sein d’un musée. Il a déjà montré ses oeuvres notamment à Prague, Rome ou encore Moscou. Qu’il travaille pour des institutions culturelles officielles, sur des murs délabrés, des portes où même des boîtes aux lettres (il en a peint une tout récemment), C215 affiche toujours les mêmes préoccupations : les gens démunis, les « petits » métiers, les ouvriers, les immigrés, les fumeurs, les visages qui interrogent… A voir bientôt à l’Adresse Musée de La Poste. (RP) 

Exposition « Au-delà du street art », du 28 novembre 2012 au 30 mars 2013, galerie du Messager, L’adresse Musée de La Poste, 34 Bd de Vaugirard, Paris 15ème.

Jeu d’Echecs : des timbres, des pièces millénaires exposées, le château carolingien de Mayenne…

Le jeu d’Echecs est une thématique particulièrement prisée des opérateurs postaux et des philatélistes. Plusieurs centaines de timbres émis depuis des dizaines d’années partout dans le monde en attestent. Une exposition de pièces d’Echecs et de jetons de Trictrac datant de près de mille ans, actuellement proposée au musée-château de Mayenne, montre une nouvelle fois l’importance et l’intérêt jamais démenti de ces jeux ancestraux.

Il y a quarante ans, l’américain Bobby Fischer devenait champion du monde d’Echecs face au russe Boris Spassky, mettant ainsi fin – temporairement – à l’hégémonie soviétique dans ce domaine. Vingt ans plus tard, et alors qu’il n’avait plus disputé aucune compétition depuis cette victoire, Fischer rencontrait à nouveau Spassky (et le battait encore une fois) lors d’un match revanche non officiel organisé en Yougoslavie. Bien que les Echecs constituent une des thématiques les plus prisées par les opérateurs postaux et les philatélistes du monde entier, aucun timbre-poste n’a semble-t-il rappelé ce qui était alors apparu comme de véritables événements.

C’est en 1947 que la Bulgarie a émis le premier timbre évoquant l’univers des Echecs. Depuis des centaines d’autres ont été créés partout dans le monde à l’occasion de compétitions ou pour évoquer des grands maîtres. La France a pour sa part consacré une première émission sur ce thème en 1966 à l’occasion de la tenue au Havre du festival international des Echecs. Et en 1974, un autre timbre était conçu pour accompagner la 21ème Olympiade des Echecs qui se tenait à Nice (photo médaillon).

Pratiqués depuis des millénaires sous différentes formes, les Echecs n’apparaissent en Europe et en France qu’autour de l’an mille. De nombreuses fouilles ont en effet mis au jour en plusieurs lieux de l’hexagone et des pays alentours des pièces d’Echecs datant de cette période et des siècles suivants. Et des recherches menées récemment au musée-château de Mayenne  (le plus ancien édifice civil carolingien de France) ont permis de retrouver plus d’une centaine de pièces d’Echecs remarquablement conservées (aux côtés de jetons et de tabliers de Trictrac, l’ancêtre du Jacquet ou du Backgammon).

Ces objets exceptionnels, et plus de deux cents autres issus de plusieurs musées de France et d’Allemagne et de collections particulières, sont actuellement exposés sur place au château-musée de Mayenne (photo). « Ces pièces ont toutes été réalisées par des artisans de grand talent, ce sont d’authentiques oeuvres d’art, explique Mathieu Grandet, le commissaire d’exposition et directeur du musée, certaines sont sculptées dans du bois de cerf ou des mandibules de boeuf, d’autres sont en ivoire de morse ou d’éléphant. » Une belle exposition à voir au cœur d’un édifice splendide… Et des pièces qui pourraient même fait l’objet d’un joli timbre… (RP)

 Exposition « Echecs et Trictrac », jusqu’au 18 novembre, au musée-château de Mayenne (53). Pour en savoir plus : http://museeduchateaudemayenne.fr/

Panorama des timbres-poste Français, salle 11 des collections de l’Adresse Musée de La Poste, 34 Bd de Vaugirard, Paris 15ème.


Entrer votre courriel pour vous inscrire à ce blog et recevoir gratuitement les notifications des nouveaux articles par courriel.

Rejoignez les 182 autres abonnés

Nos sujets

Rodolphe Pays

Les archives

Des chiffres

  • 350 915 visites