
La fresque de timbres de Guaté Mao est visible sur la palissade du chantier de rénovation du Musée de La Poste jusqu’en septembre.
Après celles de Katre, SP 38, Lenz, Kashink et Jace, c’est une fresque de Guaté Mao que les passants du boulevard de Vaugirard peuvent voir actuellement sur la palissade du chantier de rénovation du Musée de La Poste.
L’œuvre comporte pas moins de 300 « timbres » grand format – des portraits d’hommes et de femmes du monde entier – réalisés au pochoir ou en sérigraphie.
Guaté Mao raconte ce qui l’a intéressé dans ce projet du musée.
» Dès que j’ai une proposition pour créer en extérieur, je l’accepte. Ce n’est pas une question d’argent, c’est avant tout afin que mon travail soit vu.

Réalisés au pochoir ou sérigraphiés, Guaté Mao a collé près de 300 « timbres » sur la palissade du musée.
Alors quand le Musée de La Poste m’a sollicité pour m’exprimer sur la palissade de son chantier de rénovation, j’ai dit oui sans hésitation.
Dans ce projet il y avait une contrainte, celle de faire quelque chose d’au moins un peu lié à l’univers de La Poste. J’ai pris cela comme un challenge, ça m’a intéressé.
Au début j’ai d’abord pensé à dépeindre un bureau de poste d’Afrique, un continent que j’aime beaucoup, et des facteurs qui bougeaient avec des lettres.
J’avais aussi envisagé de montrer un facteur avec des plis éparpillés tout autour de lui. Mais je n’étais pas convaincu par ces premières idées.
Et puis, j’ai regardé des timbres, des récents, de plus anciens, j’ai fait des recherches, ça m’a passionné. On apprend tellement de choses avec eux, j’ai voulu les mettre à l’honneur.
Depuis des années je fais beaucoup de portraits, à partir de photos ou non, alors j’ai décidé de poursuivre dans cette voie, de créer des timbres grand format illustrés de visages d’hommes et de femmes de tous les pays.
Parfois ces portraits sont issus de vrais timbres, d’autres fois de clichés pris par des photographes ou par moi. Il y a des anonymes sur ces images dentelées, beaucoup, et des gens célèbres aussi.
C’était un gros travail, j’en ai fait des centaines de ces timbres, au pochoir ou en sérigraphie. Et j’en ai au final collé près de 300 sur cette palissade.
J’aime voyager, tout ce qui est humain. Transmettre aussi, à travers par exemple les ateliers de pochoir que j’anime en Seine-Saint-Denis.
Cette fresque, c’est un peu comme une galerie de cette humanité que j’aime côtoyer et restituer. »
Propos recueillis par Rodolphe Pays
La fresque de Guaté Mao est visible sur la palissade du chantier de rénovation du Musée de La Poste jusqu’en septembre.
En savoir plus : https://www.facebook.com/GuateMao/
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