Fondation et Musée de La Poste : un jour à Epône avec « Bibliothèques Sans Frontières »


A Epône, à une petite cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Paris, le cœur opérationnel de l’ONG Bibliothèques Sans Frontières.

L’ONG Bibliothèques Sans Frontières œuvre depuis des années en faveur des populations françaises et étrangères privées de livres.

Une mission que soutient notamment la Fondation La Poste.

Le Musée de La Poste a lui aussi récemment apporté sa contribution en faisant don de quelques centaines d’ouvrages à l’association.

Des livres partout. Toutes sortes de livres. Romans, essais, biographies, ouvrages de vulgarisation… Neufs, édités il y a quelques années, parfois anciens, reliés…

Des BD aussi, en grand nombre. Contemporaines, classiques, pour les grands, les petits… Là aussi, récentes comme plus « vintage »…

Un million deux cent mille livres sont entreposés avant d’être triés et expédiés…

Les uns comme les autres, innombrables, disposés sur des étagères géantes, le long des murs et sur des palettes déposées au sol d’un entrepôt tout en longueur.

Une vraie bibliothèque industrielle. Une caverne, un antre des mots et des images… Tout près de Mantes-la-Jolie, à Epône, à une petite cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Paris. Le cœur opérationnel de l’ONG Bibliothèques Sans Frontières.

« Il y a approximativement un million deux cent mille livres ici, indique Jean-Marc Jolivet, le gestionnaire des flux et responsable des collectes de l’association, et notre travail, c’est de recevoir les ouvrages, de les trier et de les remettre dans différents circuits culturels et éducatifs à travers des dons ou des ventes à caractère social. »

« Notre travail, c’est de recevoir les ouvrages, de les trier et de les remettre dans différents circuits culturels et éducatifs à travers des dons ou des ventes à caractère social ». Jean-Marc Jolivet, gestionnaire des flux et responsable des collectes de l’association.

Une tâche plutôt considérable qui concrétise au quotidien l’objectif initial profondément altruiste du fondateur de Bibliothèques Sans Frontières.

En créant en 2007 l’association, l’historien Patrick Weil n’avait en effet qu’une idée en tête : contribuer à apporter de la culture en France et dans le monde partout où elle est absente ou n’est pas suffisamment présente.

Pour mener à bien leur mission, les équipes d’Epône – composées de quelques permanents, de jeunes en service civique et de bénévoles – œuvrent sans relâche. Organisation rigoureuse et polyvalence des activités à l’appui.

Le tri des ouvrages…

Ce qui n’empêche pas la bonne humeur. « Cela va faire deux ans que je viens donner un coup de main ici, raconte Sabine, jeune retraitée d’une enseigne bancaire, le travail se fait dans une très bonne ambiance, c’est vraiment sympa, et puis c’est pour la bonne cause. »

Première des opérations, récupérer les livres. Via des dons amenés directement sur place ou par l’intermédiaire de points de collectes (la FNAC apporte aussi sa contribution en livrant des ouvrages lors de la semaine du développement durable).

Vente en ligne : le chantier « expéditions aux particuliers ».

« Plus de 600 000 ouvrages en moyenne nous parviennent chaque année, en majorité émanant de particuliers, poursuit Jean-Marc Jolivet, en fonction de leur contenu et de leur état ils sont ensuite triés et aiguillés vers différentes destinations. »

Beaucoup d’entre eux sont alors reversés à des bibliothèques nouvellement crées en France et à l’étranger (notamment en Afrique francophone et au Moyen-Orient), à des écoles, des centres culturels et associatifs, dans plusieurs dizaine de lieux d’hébergement des services du SAMU…

Des ouvrages sont aussi revendus à des prix très réduits lors d’une braderie solidaire organisée à l’entrepôt d’Epône tous les premiers samedis du mois.

Bibliothèques Sans Frontières s’appuie aussi depuis quelques années sur les IdeasBox pour venir en aide aux populations vulnérables.

« Avec l’argent récupéré à l’occasion de ces ventes, et aussi avec celui que nous rapportent les livres inexploitables que nous rétrocédons pour faire de la pâte à papier, continue Jean-Marc Jolivet, nous achetons des livres qui nous semblent correspondre au mieux aux attentes et aux besoins des populations que nous soutenons. »

Autre chantier, opérationnel celui-là seulement depuis le début de l’année : la vente en ligne. Toujours à des prix particulièrement attractifs. Grâce à leurs code-barres, les ouvrages sont catalogués et les acheteurs peuvent ainsi disposer sur internet de toutes les informations utiles. Entre 30 et 50 commandes sont honorées de cette manière chaque jour.

Bibliothèques Sans Frontières s’appuie aussi depuis quelques années sur les nouvelles technologies pour venir en aide aux populations vulnérables (comme au Bangladesh, en Colombie, à Haïti, St-Martin… ).

En faisant parvenir des IdeasBox – créées en 2013 par l’association et le créateur et designer Philippe Starck, avec le soutien de l’Agence des nations unies pour les réfugiés -, véritables médiathèques en kit.

Des équipements contenant des serveurs, des liseuses, des tablettes, des ordinateurs ou encore des télévisions… De quoi aider les personnes fragilisées par un conflit ou un séisme à se reconstruire.

De papier ou sur écran, des livres partout, pour tous…

Rodolphe Pays

En savoir plus : www.bibliosansfrontieres.org

Dans plus d’une trentaine de pays

Née en 2007 à l’initiative de l’historien Patrick Weil et de Jérémy Lachal, qui assure aujourd’hui la direction générale de l’association, Bibliothèques Sans Frontières est une ONG dont la vocation est de rapprocher de la culture ceux qui en sont le plus éloignés.

Son siège est installé à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, et sa base logistique est située à Epône, dans les Yvelines. Elle a également des bureaux régionaux à Marseille, Bordeaux, Lille et Nancy.

Bibliothèques Sans Frontières mène des actions sur tous les continents dans plus d’une trentaine de pays, où elle travaille en relation avec des représentations, des antennes et des correspondants locaux.

Elle compte parmi ses soutiens des personnalités telles que les journalistes Bernard Pivot et Augustin Trappenard.

 

« Au-delà des opérations techniques et logistiques, ce qui est le plus difficile, c’est la mise en adéquation entre tout ce que l’on reçoit et ce que les gens attendent, ce dont ils ont besoin. » Corentin Poirret, directeur du site Bibliothèques Sans Frontières d’Epône.

 

 

 

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