
La plaque en hommage à Simone Michel-Lévy a été dévoilée vendredi 13 avril (de g. à dr., Catherine Vieu-Charier, adjointe à la mairie de Paris chargée de la Mémoire et du monde combattant, Jean Michel-Lévy, cousin de Simone Michel-Lévy et Christian Baptiste, général de division, Délégué national de l’Ordre de la Libération). Photo M. Morel
Une plaque a été a été dévoilée vendredi 13 avril à Paris en mémoire de la postière résistante Simone Michel-Lévy.
La cérémonie s’est déroulée boulevard du Montparnasse, sur le lieu même de son arrestation, en 1943.
Une place de Paris porte son nom. Une plaque à sa mémoire est apposée dans un établissement des Télécommunications d’Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, une autre en Bretagne, à l’entrée d’un centre de vacances lié à La Poste et à France-Télécom…
Autant de signes pour rappeler qui était Simone Michel-Lévy, fonctionnaire des PTT et résistante à l’engagement total. Jusqu’à y laisser sa vie.
Une plaque dévoilée vendredi 13 avril – date anniversaire de son exécution – au 1 boulevard du Montparnasse à Paris prolonge ce devoir de mémoire. Elle sera accrochée sur le lieu même de son arrestation, le 5 novembre 1943.
Si son nom ne connaît pas forcément la même notoriété que celui de certaines autres figures de la résistance, Simone Michel-Lévy a toujours été reconnue par ses pairs.
Et non des moindres : elle est en effet l’une des six femmes nommées Compagnons de la Libération par le général de Gaulle.
Et pour cause. Originaire du Jura, Simone Michel-Lévy intègre l’administration des PTT à Paris en 1924. Devenue rédactrice à la direction des recherches et du contrôle technique, elle rejoint en 1941 le réseau Résistance-PTT.
Sa mission consiste alors à soustraire du matériel téléphonique pour éviter qu’il ne tombe dans les mains de l’occupant et tester du matériel pour les besoins de la résistance.
Elle coordonne ensuite – y compris sur place – les opérations de Résistance-PTT dans toute la Normandie. Ce qui l’amène à des déplacements fréquents et risqués. Simone Michel-Lévy n’en a cure : avec une énergie et une volonté perpétuelles, elle mène sa double vie de résistante… et d’employée des PTT.
Son chef de service Gaston Letellier, qui ferme les yeux sur ses absences et ses retards, témoignera de cette détermination : « Après des nuits de veille, de voyages épuisants, au retour de missions périlleuses de parachutage, on revoit Simone à sa table de travail, les traits tirés, mais souriante. Rien ne pouvait entamer son ardeur et la véritable flamme qui l’animait. »

Simone Michel-Lévy est morte le 13 avril 1945 au camp de Flossenbürg, en Bavière. Elle avait 39 ans…
Elle mène aussi d’autres actions. Dès la mise en place du STO (Service du Travail Obligatoire), elle établit ainsi des cartes professionnelles des PTT à de jeunes réfractaires afin de leur éviter d’être envoyés en Allemagne.
Dénoncée par un résistant qui a parlé sous la torture, Simone Michel-Lévy sera interpellée à Paris le 5 novembre 1943 dans une brasserie du boulevard du Montparnasse. C’est sur le lieu de son arrestation que la plaque à sa mémoire vient d’être dévoilée.
Simone Michel-Lévy sera torturée et déportée au camp de Ravensbrück puis dans une usine d’armement. Soupçonnée de sabotage, elle sera condamnée à mort et pendue le 13 avril 1945.
Elle avait trente-neuf ans…
Rodolphe Pays
Voir aussi : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/les-compagnons/665/simone-michel-levy
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