Frantisek Kupka est l’un des peintres dont des œuvres figurent auprès de celles d’Albert Gleizes et de Jean Metzinger au sein de l’exposition de l’Adresse Musée de La Poste Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après. Portrait et parcours d’un artiste majeur du XXe siècle.
Une partie de l’exposition Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après est consacrée à plusieurs membres de la Section d’Or, un groupe d’artistes (français, européens, américains… ) auquel appartenaient Allbert Gleizes et Jean Metzinger. Tous se retrouvaient ainsi régulièrement – Duchamp, Léger, Marcoussis, Picabia, Calder… – à Puteaux, à l’ouest de Paris, dans l’atelier du peintre Jean Villon (la Section d’Or est aussi appelée groupe de Puteaux). Pour y travailler, évoquer leur démarche, confronter leurs idées et échanger sur l’art, les sciences, les mathématiques…
Si beaucoup de ces artistes étaient influencés par le cubisme, certains d’entre eux n’adhéraient cependant pas au mouvement. C’est le cas de Frantisek Kupka, un peintre d’origine tchèque venu à Paris à l’âge de 25 ans après avoir étudié à l’Académie des beaux-arts de Prague ainsi qu’à Vienne. A l’écart des modes, des tendances, des coteries, Kupka le restera toute sa vie. Une indépendance jamais mise en défaut. Trois de ses œuvres figurent au sein de l’accrochage de l’Adresse Musée de La Poste (photo). Deux fusains sur papier réalisés en 1912 et une encre sur papier et gouache de 1924. Une couverture du numéro de janvier 1902 de la revue anarchisante L’assiette au beurre dessinée par le peintre est également présentée.
La peinture de Kupka évoluera toute sa vie. Passant d’abord du divisionnisme au fauvisme puis au cubisme, il s’oriente ensuite vers l’abstraction, dont il est considéré comme l’un des pères, avec Kandisky, Mondrian, Delaunay…. Il sera après la seconde mondiale parmi les fondateurs du mouvement Abstraction-Création. Et se tournera plus tard vers le noir et blanc…
Frantisek Kupka meurt à Puteaux en 1957. La commune des Hauts-de-Seine lui rendra hommage en 1992 en baptisant de son nom une tour du quartier de La Défense. La république tchèque n’oubliera pas non plus le jeune peintre étudiant à Prague, en lui consacrant un timbre en 1998 (photo médaillon). Et à l’occasion de l’exposition Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après proposée jusqu’en septembre à l’Adresse Musée de La Poste, un des 12 timbres du carnet émis pour l’occasion reproduit une oeuvre de ce peintre majeur du XXe siècle. (RP)
« Gleizes-Metzinger. Du cubisme et après », jusqu’au 22 septembre, galerie du Messager, L’Adresse Musée de La Poste, 34 Bd de Vaugirard, Paris 15ème. Carnet de 12 timbres « Le cubisme », en vente à la boutique et l’espace Timbres du musée.
J’ai malheureusement loupé cette expo qui avait l’air tout à fait intéressante! Comme vous l’avez si bien souligné, Kupka est avant tout un artiste ligne qui n’a jamais souhaité s’encombrer d’aucune convention, sinon des lois naturelles. Je suis, moi aussi fascinée par l’artiste et l’autodidacte curieux et talentueux qui l’a été. Si cela vous intéresse, vous pouvez consulter le modeste article que j’ai rédigé à son sujet: http://adeleauxbonsplans.blogspot.fr/2013/01/peinture-savante-selon-kupka.html
Bonjour,
votre article apporte des informations complémentaires très intéressantes sur cet artiste, merci de les faire partager aux lecteurs du blog du musée.
Bien cordialement
La rédaction